La question de l’ingérence étrangère s’invite dans la partielle de LaSalle – Émard – Verdun
La question de l’ingérence étrangère s’invite dans la partielle de LaSalle – Émard – Verdun
Clarté
Septembre 2024
Outre la défaite libérale, l’élection partielle dans LaSalle – Émard – Verdun (LEV) a été marquée par un sursaut de la campagne contre l’ingérence étrangère (nommément chinoise) dont le Parti conservateur agit en mercenaire.
En effet, Tina Zhu, candidate indépendante (membre du Mouvement québécois pour la paix et de l’Association de promotion de l’amitié Canada – Chine) s’est engagée dans ce scrutin afin de dénoncer la psychose ambiante qui cherche à s’attaquer non seulement à la République populaire de Chine, mais à toutes les voix qui appellent à la paix et refusent la marche accélérée vers la guerre qui nous est imposée. Il n’en fallait pas plus pour que sa candidature ne fasse les choux gras de la presse vénale. Le Journal de Montréal, tabloïd (au sens populiste du terme), publie un article le 10 septembre insinuant sans aucune preuve concrète que Mme Zhu pourrait être un agent de Beijing.
Le message derrière une telle attaque est claire : toute manifestation de solidarité internationale tranchant avec les politiques étrangères du Canada et de l’OTAN devient une potentielle ingérence étrangère.
Qu’à cela ne tienne, la candidate indépendante a réussi à obtenir, dans un contexte d’élections extrêmement tendues à cause de la dynamique générale à Ottawa, 197 dépassant ainsi les 78 autres candidats indépendants – on se rappelle qu’un collectif d’irresponsables qui cherchent non seulement à jouer à la démocratie mais surtout avec la démocratie n’ont trouvé mieux que de constituer le bulletin de vote le plus long de l’histoire électorale pour dénoncer le mode de scrutin, faisant ainsi de l’ombre aux candidats indépendants organisés ou encore discréditant les tiers-partis, principales victimes du système uninominal à un tour. Elle fait même mieux que le Parti populaire…