Des syndicalistes réunis à Montréal pour la Palestine

Des syndicalistes réunis à Montréal pour la Palestine


Bishara Assaly
Clarté – Juillet 2024


D’un océan à l’autre, les militants syndicaux se sont organisés au sein de leurs instances locales, régionales et nationales pour promouvoir la solidarité avec le mouvement palestinien. Des sections locales de Labour for Palestine ont été créées dans tout le pays, y compris à Montréal où s’est tenu récemment le lancement de l’association, devant une salle comble de syndicalistes venus de toute l’île. Les membres de Travailleuses et travailleurs pour la Palestine – Montréal ont parlé de l’importance de la solidarité internationale au Québec au sein du mouvement syndical, et des appels des syndicats palestiniens à boycotter, désinvestir et sanctionner l’État d’apartheid génocidaire d’Israël. Une série de militants et cadres syndicaux ont discuté des motions qu’ils ont adoptées dans leurs instances, appelant à un embargo sur les armes à destination d’Israël, soutenant l’affaire de la CIJ sud-africaine contre Israël, ainsi qu’au désinvestissement de leurs retraites d’entreprises fabriquant des armes.  Les militants ont également échangé sur les difficultés rencontrées dans l’organisation et la mobilisation en faveur de la Palestine et sur les mesures prises pour inciter leurs syndicats à accroître leur solidarité.

La mise en réseau et l’organisation de cet événement ont donné des résultats concrets lorsque, au début du mois, la Fédération de la Santé et des Services Sociaux de la CSN (FSSS-CSN) a adopté des motions de solidarité et concrétisé son désinvestissement de l’apartheid israélien. De même, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec de la CSN (FNEEQ-CSN) a adopté une motion de soutien aux campements d’étudiants palestiniens. La recrudescence actuelle des activités de solidarité syndicale reflète celle de la lutte des mouvements syndicaux québécois contre l’apartheid sud-africain et, en général, la tentative de recentrage de l’importance de la lutte sur le plan politique, le “deuxième front”.