Rimouski solidaire de la lutte pour la rémunération des stages

Rimouski solidaire de la lutte pour la rémunération des stages?


Alex Courtois
redaction@journalclarte.ca
Clarté – Mai 2022


C’est avec beaucoup d’inquiétude que j’aborde la question des stages non rémunérés. Cette pratique est non seulement injuste, mais elle est aussi un signe d’exploitation des jeunes à des fins lucratives. C’est un exemple clair de la façon dont le système capitaliste cherche à enrichir les riches aux dépens de la classe ouvrière.

La classe capitaliste voudrait nous faire croire que les stages non rémunérés sont une partie nécessaire du marché du travail, un «rite de passage» pour les jeunes qui cherchent à acquérir de l’expérience dans les domaines qu’ils ont choisis. Mais ce n’est rien de plus qu’un mensonge perpétué par ceux qui cherchent à maintenir le statu quo.

En réalité, les stages non rémunérés ne profitent qu’aux riches qui possèdent les moyens de production et à l’état bourgeois. En offrant aux jeunes la promesse d’une expérience en échange de leur travail sans rémunération, ces capitalistes sont capables d’exploiter le travail des autres sans encourir de frais. Il s’agit d’une violation flagrante des principes de justice et d’équité.

L’idée que les jeunes doivent travailler gratuitement pour acquérir de l’expérience est cruelle et cynique. C’est une façon pour la classe capitaliste de justifier sa propre cupidité et de maintenir son pouvoir sur la classe ouvrière. C’est une façon pour eux de maintenir les jeunes dans la servitude et de les empêcher de se soulever et de revendiquer leurs droits.

Les stages non-salariés constituent du travail gratuit et qui ont cours dans les domaines traditionnellement et majoritairement féminins. Plusieurs de ces étudiant.e.s ne peuvent pas effectuer leur stage et abandonnent leurs études, faute de ressources financières. Par contre, les stages de métiers traditionnellement masculins sont rémunérés par l’État à travers des crédits d’impôts à des entreprises privées ce qui contribue aux causes structurelles de l’inquiété salariale entre métiers traditionnellement masculins et féminins

Le collectif SPTS (salaire pour toustes les stagiaires) de Rimouski a soutenu les grèves lancées du 27 au 31 mars 2023 par les membres de l’AGECAR – Association générale étudiante du campus de Rimouski de l’UQAR et de l’ AGECR Rimouski. D’ailleurs, le Cégep du Vieux-Montréal, le CÉGEP Lionel-Groulx, L’AFESH et L’UQO, étaient aussi en processus de grève pour la salarisation de tous les stages. Le CÉGEP de Rimouski aussi avait voté une grève générale illimitée.

Le Comité logement Bas-Saint-Laurent soutien aussi les étudiants puisque pour améliorer les conditions de travail dans le communautaire, il est impératif que la valeur du travail de tous et toutes soit reconnue et rémunérée à sa juste valeur, qu’on soit encore en formation ou non.

Le syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR ont aussi invité leurs membres à faire preuve de solidarité envers les étudiant.e.s. Celui-ci a aussi demandé de ne pas franchir les ligne de piquetage, ni de dispenser un cours annulé à distance.

Par contre, l’attitude de l’administration de l’UQAR c’est révélé tout à fait déplorable. Celle-ci a décidé de ne pas suspendre les cours à partir du mardi 28 mars. L’Association étudiante de l’UQAR a tout de même tenu tête à la Direction en maintenant la grève jusqu’au vendredi pour faire entendre leur voix.

En tant que socialistes, nous rejetons la notion de stages non rémunérés. Nous pensons que chacun a droit à une rémunération équitable en fonction de son travail et de son expérience. Nous devons continuer à lutter contre la pratique des stages non rémunérés. Nous devons continuer à nous organiser et à éduquer les autres sur l’exploitation des jeunes par la classe capitaliste. Ce n’est que par l’action collective et la solidarité que nous pouvons espérer instaurer une société plus juste et équitable.

Camarades, la lutte pour les droits des travailleurs continue. Nous devons rester vigilants et continuer à lutter contre les forces d’exploitation et d’oppression. Soyons solidaires et exigeons les droits et la dignité que nous méritons tous.