Pour une loi statuant la récupération du pouvoir d’achat

Pour une loi statuant la récupération du pouvoir d’achat


Sylvain Archambault
redaction@journalclarte.ca
Février 2023


Au Québec, sous la gouverne de Pauline Marois, l’État a institué une augmentation annuelle automatique des frais de scolarité en fonction du taux d’inflation. Il fut un temps en France où les revenus étaient indexés, et des mécanismes automatiques d’indexation des revenus existent également en Belgique, au Luxembourg, etc.

La moitié de la population doit se partager seulement 6% de la richesse, et c’est elle qui subit les effets les plus désastreux de l’inflation. D’après le gouvernement, le revenu médian (50% des salariés) était de 35 000$ par an, soit 31 900$ chez les femmes et de 38 400$ chez les hommes en 2020 – ils vivent sans revenu différé décent ou au salaire minimum. Les 80% de la population doivent se partager seulement 30% de la richesse, tandis que ceux qui augmentent les prix reçoivent 70% de cette richesse – ce sont eux qui provoquent l’inflation. Pourquoi devrions-nous accepter que la richesse soit concentrée entre les mains de seulement 20% de la population, alors que nous, la classe ouvrière, sommes ceux et celles qui produisent cette richesse ?

Les méthodes de répartition actuelles aggravent la misère des personnes les plus précaires. Le pouvoir d’achat de la classe ouvrière, de ceux et celles qui produisent cette richesse, devrait être maintenu. Les chômeurs, les victimes d’accidents ou d’agression, les assistés sociaux, les travailleurs au salaire minimum, les travailleurs saisonniers, les personnes retraitées et tous les employés devraient bénéficier d’un ajustement automatique de leur revenu chaque année, en fonction de l’indice des prix à la consommation (IPC) calculé sur la base du salaire moyen. Ce montant devrait être augmenté d’un montant tenant compte de la récupération due à l’inflation pendant la période précédente. Ainsi, le pouvoir d’achat des plus pauvres pourrait être maintenu. Même si cela n’empêche pas la concentration de la richesse, c’est un pas dans la bonne direction.

C’est la lutte entre les industriels, les banques et les États pour s’approprier la richesse créée dans la production par la classe ouvrière qui est à la base des crises et de guerres. Leur objectif est de réduire au maximum la part de la richesse revenant aux travailleuses et travailleurs. La seule façon d’y mettre fin est de résister, d’unir nos forces et de refuser de payer pour leur crise.