Les cadeaux à Olymel n’ont pas préservé les emplois locaux

Les cadeaux à Olymel n’ont pas préservé les emplois locaux


Stéphane Doucet
redaction@journalclarte.ca
Clarté #53 – Septembre 2023


« Le meilleur moyen pour se prémunir pour que les sociétés quittent, c’est de les rendre plus fortes. Ce n’était pas défensif pour la perdre, c’était offensif pour la solidifier, » disait Pierre Fitzgibbon en mai 2021. C’était alors que le gouvernement de la CAQ donnait 150 millions à Olymel.

3 semaines plus tard, les travailleurs d’Olymel à Vallée-Jonction en Beauce sortaient en grève générale illimitée.

Moins de 2 ans après avoir reçu ces millions, la compagnie annonçait la fermeture de cette usine, entraînant la mise à pied de 1050 travailleurs, dont 123 travailleurs étrangers dont le statut d’immigration est lié à leur contrat à l’usine de Vallée-Jonction.

Ce n’était peut-être pas « le meilleur moyen pour se prémunir pour que les sociétés quittent », M. Fitzgibbon. Ce qu’il faut, c’est de la législation anti-fermeture d’usine, et mettre fin aux cadeaux aux multinationales, qu’elles soient d’ici ou ailleurs.

L’usine est sensée fermer pour de bon au mois de décembre, mais on entend toujours Olymel quêter de l’argent en essayant d’aller chercher plus pour recommencer leurs opérations à Vallée-Jonction. Si ça n’a pas fonctionné il y a deux ans, pourquoi refaire l’exercice.

Il faut de bons emplois à Vallée-Jonction, mais ça ne va pas se faire en graissant la patte déjà bien grasse du monopole agroalimentaire.