Lock-out au port de Québec : Avant-goût des offensives du capital

Lock-out au port de Québec : Avant-goût des offensives du capital


Yannick Ladonne et Léo Boivin
redaction@journalclarte.ca
Clarté #49 – Janvier 2023


Cela fait près deux mois que les 81 débardeur.e.s du port de Québec sont en lock-out. Le 30 août 2022, les syndiqués représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ont voté à 98% en faveur de moyens de pression face à l’employeur. Cependant l’employeur a décidé de mettre les employés en lock-out le 15 septembre dernier. Ce conflit est majoritairement dû aux horaires de travail ; considérant que l’employeur veut augmenter les heures de travail, alors que le syndicat propose d’augmenter l’embauche de 25%.

« Ce n’est pas le moment de mettre le monde à la porte » dans un contexte d’inflation record, déplore Stéphane Arsenault, représentant syndical des débardeurs du Port de Québec. Non seulement les employés se retrouvent sans le sou, mais l’employeur emploie des briseurs de grève, qui ont déjà causé deux accidents par leur manque de formation. De plus, l’employeur met de la pression indue à la table de négociations, car celui-ci veut une réécriture complète de la convention collective à son avantage.

Avec l’inflation et la récession, dernières manifestations de l’intensification de la crise du capitalisme, le Capital cherche toute excuse et tout moyen de rabaisser les conditions de travail et de vie moyennes pour la classe ouvrière. Ce lock-out n’est qu’un avertissement de ce qu’il y a à venir. Les grandes entreprises et leurs actionnaires ne seront pas indulgents envers la classe ouvrière lorsque celle-ci réclamera de meilleurs salaires et des contrôles des prix. Elle répondra par coups de lock-outs et scindement de fronts communs par la négociation magouilleuse. L’unité de la classe ouvrière devra surpasser celle de la classe capitaliste.