À bas le blocus!


Manuel Johnson
Clarté – Octobre 2024


Le 12 septembre 2024, Cuba a publié et diffusé son rapport annuel sur les effets du blocus criminel et génocidaire des États-Unis sur son économie et le bien-être de ces citoyens. Le qualifiant de « crime contre l’humanité, un acte de génocide et une flagrante et massive violation des droits humains de plus de 11 millions de cubains », le report documente avec des statistiques alarmantes les ravages de cette politique impérialiste.

Entre le 1er mars 2023, et le 29 février 2024, le blocus a coûté plus de 5 milliards US$ à l’économie cubaine, une hausse de 189 800 000 US$ par rapport à la période précédente. En effet, l’administration Biden-Harris n’a pas seulement maintenu les mesures restrictives rajoutées par Trump, elle les a poursuivis avec encore plus de zèle. Ainsi, l’administration Biden-Harris a renouvelé l’inclusion de Cuba sur la liste des pays qui supposément appuyant le terrorisme. Les autres mesures coercitives et hostiles maintenues et renforcées par les Démocrates incluent les sanctions et menaces de sanctions contre le transport maritime, le transfert, et les compagnies d’assurance impliqués dans le fournissement du carburant à Cuba et l’intense et complète persécution des transactions financières de Cuba ce qui résulte en obstacles considérables pour l’obtention des commodités de base.

Cuba estime que n’eut-été le blocus, son économie aurait progressé de 8% en 2023. À la place, face à une situation économique désastreuse, les jeunes de l’Île socialiste continuent à migrer à un taux élevé.

Les chiffres sont parlants et désolants. Le coût de 21 heures de blocus équivaut au coût de l’insuline requise pour couvrir un an des besoins nationaux. Le coût de 8 heures de blocus équivaut au coût des jouets et aides-pédagogiques requis dans l’ensemble des centres d’éducation de la petite-enfance du pays. Le coût de 30 minutes du blocus équivaut au coût des chaises roulantes électriques et manuelles requises pour répondre aux besoins du système d’éducation spécial du pays. 4 mois du blocus équivalent au coût de la distribution de la nourriture de base pour toute la population pour un an. 25 jours du blocus équivalent au coût des médicaments essentiels pendant un an.

Depuis son imposition par le gouvernement Kennedy en 1960, le blocus a coûté 1 499 710 000 000 US$ à Cuba. Malgré cela, Cuba est parvenu a développé un système de santé qui dépasse dans plusieurs aspects le nôtre, offrir l’éducation gratuite et universelle à l’ensemble de sa population et même contribuer au développement des autres pays du sud en envoyant des brigades médicales aux 4 coins du globe.  Le 12 septembre, la même journée de la publication du rapport sur les effets du blocus, le président cubain Diaz-Canel a annoncé, en présence de l’ambassadeur de Palestine à Cuba, que Cuba formera gratuitement 200 palestiniens pour être des professionnels de la santé. Imaginons le rayonnement du socialisme cubain sans les obstacles cruels et inhumains créés par le blocus!

La désinformation impérialiste soutient que le blocus n’est qu’un prétexte pour la défaillance du socialisme sur l’Ile. Or, si le blocus n’a aucun effet, pourquoi le maintenir? Pourquoi pas l’enlever et laisser le socialisme s’écroulait tout seul?

Parce qu’évidemment c’est un mensonge éhonté de dire que le blocus n’a pas d’effet, et les États-Unis le savent bien. Toutes les administrations étatsuniennes – démocrates et républicaines confondues – maintiennent le blocus car ils craignent l’exemple de Cuba. Pour les impérialistes, les droits humains, le droit à un niveau de vie décent, le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à la paix et à la sécurité de personne ne peuvent pas passer devant les droits du Capital. C’est pour cela que Cuba doit être écrasé et son modèle discrédité, car la révolution cubaine place l’être humain au cœur de ses préoccupations, plutôt que les intérêts des monopoles.

Pour ces raisons, le monde ne peut pas se permettre de perdre Cuba. La condamnation du blocus criminel et génocidaire est universelle sur la scène internationale. En 2023, 187 nations à l’Assemblée générale ont voté en faveur d’une résolution appelant aux États-Unis d’enlever le blocus. Deux pays ont voté contre : les États-Unis et Israël. Un autre vote sera tenu cet automne, et, entre temps, l’Institut cubain d’amitié avec les peuples (ICAP) convoque toutes les forces vives en faveur de la paix et de la solidarité internationale à intensifier leurs activités de solidarité avec de la sensibilisation dans les espaces publics, manifestations et assemblées publiques, nous rappelant que chaque action et chaque voix contre le blocus est important. « Ensemble nous pouvons contribuer à construire un monde plus juste, où prévaut le respect des droits humains et la dignité de tous les peuples, » écrit l’ICAP dans sa convocation, « la lutte pour la paix est universelle et unis nous pouvons faire écho de notre voix en faveur d’un avenir sans blocus ni terrorisme. Pour une Palestine libre! Pour un Cuba sans blocus! Pour un avenir de paix et souveraineté! »