Courrier du lecteur : Réponse à Plantadas de Lilo Vilaplana
Courrier du lecteur : Réponse à Plantadas de Lilo Vilaplana
Anonyme
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Clarté #53 – Octobre 2023
Je viens de revenir après avoir étudié 6 mois à l’Université de La Havane à Cuba. Le film Plantadas de Lilo Vilaplana ne reflète pas du tout ce que j’ai vécu en tant que jeune femme de 20 ans.
Premièrement, je peux dire que je ne me suis jamais sentie en danger quand je marchais dans les rues de La Havane durant le jour ou le soir. Les femmes à Cuba sont libres et respectées. Elles peuvent s’habiller comme elles veulent sans avoir peur de se faire harceler dans la rue. Les femmes participent aussi dans toutes les sphères de la société en représentant 65% des travailleuses professionnelles et 39% des dirigeantes du pays.
Il existe des organisations, comme la Federación de mujeres cubanas, qui a été créée en 1960, juste après la Révolution. Leurs programmes défendent les droits et intérêts des femmes et les supportent dans leur vie quotidienne.
Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est beaucoup plus célébrée à Cuba qu’ici. Il y avait des événements organisés comme des concerts, des expositions de livres et d’arts, des ateliers et plus.
À l’école, on a parlé du patriarcat, de la violence domestique et de la charge de travail que les femmes ont sur leurs épaules en travaillant et en s’occupant d’une famille. On a parlé de la valorisation de la place des femmes dans la société, des standards de beauté et on a parlé de solutions parce qu’ il y a toujours la place à l’amélioration. En bref, on a nommé des problèmes que je n’ai jamais discuté à l’école grandissant ici. Et ça faisait du bien qu’une institution gouvernementale, comme l’université, reconnaisse ces faits réels pas seulement une journée à l’année.
Le gouvernement des États-Unis dépense des millions de dollars pour financer des campagnes de désinformation et haine contre Cuba. Ce film est un exemple. Je peux confirmer que le système politique de Cuba est fondé sur des valeurs humaines et la justice sociale.
Donc, ma question est : « Pourquoi vous n’avez pas montré cette réalité dans votre film? »