La conférence annuelle du MQP met en lumière le génocide en Palestine

J. P. Fortin
redaction@journalclarte.ca
Décembre 2023

C’est avec l’objectif partagé de renforcer la lutte contre l’impérialisme au Québec que les délégué.e.s et organisations affiliées du Mouvement québécois pour la Paix (MQP) ont conclu dimanche leur deuxième conférence annuelle.

En plus des six membres délégués du Conseil de la Paix de Montréal, trois organisations étaient représentées cette année autour de la table : l’Association des travailleurs grecs du Québec, le Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN et le Parti communiste du Québec (PCQ-PCC).

Le coup d’envoi de la conférence a été marqué par la diffusion de la prise de parole d’Akel Taks, Président du Comité palestinien pour la paix et la solidarité, mettant en lumière la situation en Palestine et le rôle que doivent jouer les forces partisanes de la paix dans en vue d’un cessez-le-feu à court terme et d’une solution garantissant la paix juste et durable au Moyen-Orient. La conférence annuelle a également reçu les salutations d’Iraklis Tsavdaridis, Secrétaire exécutif du Conseil mondial de la paix (CMP) et la visite de Larry Wasslen, Président du Congrès canadien de la paix. Souhaitant devenir la voix du Québec au sein du Conseil mondial de la paix, le Président du MQP a pu observer la rencontre régionale des Amériques du CMP à Pachuca, au Mexique, en octobre dernier. À l’issue de cette conférence, le MQP a été accepté comme «organisation affiliée», en attente d’un statut de membre de plein droit qui devrait être entériné par l’exécutif du CMP au cours des prochaines semaines.

Les discussions portant sur la résolution politique ont constitué l’essentiel des travaux de la journée. Ce document, adopté chaque année, sert de base d’unité de l’organisation. Ensemble, les délégué.e.s et représentant.e.s ont identifié trois régions principales où l’escalade des tensions pourrait engendrer un conflit global : l’Europe de l’Est et particulièrement l’Ukraine, la mer de Chine, avec le risque de guerre à Taiwan et le Moyen-Orient, avec l’aggravation de la situation en Palestine où les délégué.e.s se sont accordés à l’unanimité pour qualifier de génocide les attaques d’Israël contre la Palestine.

Le MQP s’oppose fermement à toute politique belliciste du gouvernement canadien, à commencer par la participation du Canada à l’OTAN et au NORAD, deux alliances militaires à l’origine de nombreux conflits et escalades des tensions. Le désarmement nucléaire et la réduction des dépenses militaires sont aussi des enjeux cruciaux pour le MQP. Les résolutions spéciales ont également réaffirmé l’engagement de l’organisation à obtenir un soutien croissant du mouvement syndical et ont salué la lutte du Front commun du secteur public contre le gouvernement Legault.

Au terme de la conférence, les élections pour le comité exécutif ont été rapidement conclues. La présidence du MQP n’était pas en jeu, Jad Kabbanji se trouve actuellement à la moitié de son mandat électif de deux ans. Parallèlement, le vice-président Gregoire Beaune a été reconduit au terme de son mandat d’un an décrété par les statuts. En outre, trois membres issus des mouvements syndical et associatif assumeront la responsabilité de conseillers au Comité exécutif.