Cuba : Le 26 juillet comme évènement de portée universelle
Le 26 juillet marque cette année le 69e anniversaire de la prise d’assaut des casernes de la Moncada et Céspedes à Santiago de Cuba. Il s’agit d’un évènement cardinal dans la Révolution cubaine célébré depuis 1959 comme le jour de la Rébellion nationale. Or, plus qu’un évènement “national”, il s’agit aujourd’hui plus que jamais d’un évènement de portée internationale pour l’ensemble des peuples en lutte contre l’opprobre impérialiste et pour l’ensemble de la classe ouvrière mondiale qui elle aussi, pâtit de ce système global barbare et meurtrier. En effet, l’impérialisme s’abreuve du sang des peuples autant que de la sueur des travailleur-euses.
Cuba : Le 26 juillet comme évènement de portée universelle
Rédaction
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Clarté #47 – Août 2022
Le 26 juillet marque cette année le 69e anniversaire de la prise d’assaut des casernes de la Moncada et Céspedes à Santiago de Cuba. Il s’agit d’un évènement cardinal dans la Révolution cubaine célébré depuis 1959 comme le jour de la Rébellion nationale. Or, plus qu’un évènement “national”, il s’agit aujourd’hui plus que jamais d’un évènement de portée internationale pour l’ensemble des peuples en lutte contre l’opprobre impérialiste et pour l’ensemble de la classe ouvrière mondiale qui elle aussi, pâtit de ce système global barbare et meurtrier. En effet, l’impérialisme s’abreuve du sang des peuples autant que de la sueur des travailleur-euses.
L’audace de ces jeunes animés par un impératif d’action pour la souveraineté de leur patrie, achever ainsi la Libération initiée par José Marti, mais aussi pour en finir avec la répression du régime comprador en place permet une nouvelle phase de la lutte déjà bien engagée notamment dans les villes avec les syndicats et le Parti socialiste populaire. Cette intensification de la lutte devient décisive dans la victoire de la Révolution de 1959.
Depuis lors, le peuple cubain, sous la direction de son gouvernement socialiste et du Parti communiste n’a jamais failli à sa tâche. Lorsqu’ils clament “Patria o muerte”, ils n’y voient pas un slogan nationaliste vide de sens. Au contraire, ils comprennent fondamentalement le lien qui unit leur patrie aux peuples du monde entier. Ils scandent, fondamentalement, “l’internationalisme ou la mort”.
Ce n’est pas par hasard que le premier bateau à accoster au port d’Alger aux lendemains de la Guerre d’indépendance est cubain. Ce n’est pas par hasard que Mandela rappelle à juste titre l’aide précieuse de Cuba dans la lutte contre le régime d’apartheid dans son pays. Ce n’est pas un hasard non plus si, encore aujourd’hui, en parcourant les rues de la Havane ou d’autres villes cubaines, on rencontre des étudiant-es venus d’Afrique, de Palestine, du Sahara occidental, voire des États-Unis. Inversement, des barrios de Caracas aux camps de réfugiés sahraouis, voire en Italie, les médecins cubains et autres intervenants contribuent à la fois au développement et, par conséquent, à la résistance des peuples subjugués par l’impérialisme et le capitalisme.
C’est d’ailleurs ce que craignent les puissances d’argent et les féodalités économiques internationales, d’où la cabale contre les brigades Henry Reeves et autres missions cubaines dont le refus de visas pour les médecins cubains dans les communautés autochtones du Manitoba, gracieuseté de Mme Freeland.
Cette année, nous célébrons le 26 juillet dans un contexte particulièrement hostile pour le peuple cubain. Le blocus criminel imposé par les États-Unis contre Cuba depuis déjà 60 ans, puis renforcé par 243 mesures sous l’administration Trump (jamais révoquées par celle de Biden) asphyxie le pays. Profitant de cette situation catastrophique, affublée d’un déficit en matière de tourisme dû à la pandémie de COVID19, les Yankees et leurs alliés de gusanos mafieux ont tenté de profiter de la situation il y a un an en instrumentalisant des demandes populaires légitimes pour imposer un changement de régime.
Cuba continue néanmoins de résister encore et toujours à l’envahisseur… Que ce soit en matière de science et médecine, de résistance populaire contre l’impérialisme US et ce, à quelques encablures de ses côtes, d’internationalisme, voire en maintenant vive la flamme du socialisme, Cuba est un exemple pour les peuples du monde entier. Le simple fait que 70% du budget de l’État soit consacré aux services sociaux et publics a de quoi faire réfléchir, surtout lorsque la crise de COVID19 a dévoilé l’effondrement de nos services publics et que, guerre en Ukraine aidant, les dépenses militaires représentent l’un des seuls postes budgétaires à augmenter sans répit ni opposition tant de la part des nationalistes du Bloc que des Conservateurs ou encore des sociaux-traitres du NPD.
Ainsi, célébrer le 26 juillet, ce n’est pas seulement célébrer le glas du régime de Batista, mais un des assauts significatifs dans la lutte des peuples et de la jeunesse contre leur ennemi commun : l’impérialisme dont les jours sont historiquement comptés.