Lock-out à Terrapure en marge d’une acquisition lucrative

Lock-out à Terrapure en marge d’une acquisition lucrative


Stéphane Doucet
redaction@journalclarte.ca
Clarté – Avril 2024


En mars dernier, un lock-out sauvage a été décrété par Terrapure, qui opère une usine de recyclage de plomb de Sainte-Catherine en Montérégie. À cette occasion, le président du syndicat, Steve Nault avait déclaré qu’avec « plus de 400 griefs actifs à l’heure actuelle, Terrapure ne respecte pas notre convention collective et ne nous respecte pas comme travailleurs.»  

Depuis, l’entreprise a demandé et obtenu une injonction pour contrôler le nombre de travailleurs sur la ligne de piquetage et leur emplacement. Chez les lock-outés, on surveille les entrées et sorties pour éviter l’utilisation de scabs. Selon un conseiller syndical, l’employeur cherche à changer les horaires pour imposer des shifts de 12 heures, 24 heures sur 24, et malgré la richesse de la compagnie, il ne lâche rien sur les salaires. « On n’est pas à deux doigts d’une entente » dit-il.

L’entreprise a été achetée en 2021 par le groupe GFL, une multinationale cotée en bourse, pour la somme astronomique de 927 millions de dollars. Ces derniers ont annoncé le 4 avril qu’ils augmentent leur dividendes de 10 %, alors que ces 150 travailleurs sont à la rue. Le conflit n’a fait l’objet d’aucune couverture médiatique à l’extérieur de la Montérégie, et depuis lors, rien depuis son déclenchement en début mars.