Le monde ne peut se permettre de perdre Cuba!

Manuel Johnson
Clarté #56 – Avril 2024

Là où les impérialistes veulent mutualiser leurs capitaux, mais diviser les peuples, nous voulons au contraire l’unité des peuples dans le respect de leur souveraineté nationale.

Aujourd’hui plus que jamais, Cuba a besoin du monde et de sa solidarité. Contre le blocus criminel qui asphyxie le peuple cubain dans l’espoir d’instiller une « révolution » de couleur, contre l’inscription de Cuba sur la liste des pays promoteurs du terrorisme, contre l’occupation illégale de Guantanamo : nous devons répondre présents!

Nous avons répondus « présents » pas plus tard que le 18 mars dernier lorsque des forces ont tenté de déstabiliser le pays. Avec le peuple cubain, nous avons applaudi l’échec retentissant de cette manœuvre impérialiste. Avec lui, nous avons applaudi le triomphe de la Révolution cubaine. Tout comme lui, nous savons que le problème à Cuba, ce n’est pas le socialisme, mais le blocus criminel.

Si Cuba a besoin de la solidarité internationale, le monde a également besoin de Cuba. Le Che rappelait que la meilleure façon d’aider Cuba, c’est en faisant la révolution ici. Mais il affirmait également que le monde a besoin d’un, deux, voire plusieurs Vietnam. Ces Vietnam, aujourd’hui, c’est Cuba, Cuba socialiste, cet exemple de souveraineté, de démocratie, de solidarité et de développement qui donne le vertige aux peuples du monde dans leur lutte pour l’émancipation, y compris les Premières nations canadiennes, d’ailleurs.

Pour les impérialistes, c’en est trop et c’est précisément la raison pour laquelle ils veulent en finir avec Cuba et son exemple.

S’il est difficile aujourd’hui de concevoir ce que la perte de Cuba signifierait dans la lutte des peuples du monde et de la classe ouvrière contre son ennemi commun, le capitalisme et l’impérialisme, une chose est certaine : il y a de ces combats que nous ne pouvons nous permettre de perdre. L’un d’entre eux, c’est la lutte en défense de Cuba socialiste.

Communistes, notre engagement envers Cuba va au-delà de la simple souveraineté, bien qu’elle en soit un élément structurant dans un monde où l’OTAN cherche à se substituer à l’ONU. Cependant, il s’agit également de défendre un projet politique, celui du socialisme, de la fin de l’exploitation de l’Homme par l’Homme à quelques encablures des États (impérialistes) Unis.

Cuba a dit au monde : « Basta ya que el Yanqui mande ». Nous sommes confiants que nous aussi, au Québec, dirons un jour : « Yanqui go home »! C’est pourquoi nous nous engageons à intensifier, avec vous tous et toues, nos efforts en solidarité avec Cuba socialiste, car un autre monde est non seulement possible, mais nécessaire.